L’homme et la pipe

Ma découverte de la fellation est une belle histoire. Et mes amants y ont tenu un rôle de premier plan. J’y ai pensé par hasard ce midi, en laissant trainer une oreille indiscrète près de la table d’à côté, où une femme parlait de son fils de 14 ans qui commençait à lui poser des questions embarrassantes… L’envie m’est alors venue de poser sur le papier* ces évènements qui ont participé à la création de ma personne.
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Détournement d’un détournement…

Lorsque j’avais moi-même 14 ans, je passais de longue soirées à discuter sur Internet avec l’un de mes cousins de 2 ans mon ainé. Nous n’habitions pas très loin, et j’allais parfois passer un weekend chez mon oncle et ma tante. Je me souviens très bien de ma mère à l’époque qui me disait « Je ne veux pas que tu dormes dans sa chambre. Tu sais, c’est un grand garçon maintenant. Il faut que tu fasses attention. » « Maman. C’est mon cousin. Cou-sin. Il ne me touchera évidemment pas ! » Balivernes… Rien de bien méchant tout de même. On jouait un peu à touche pipi dans le noir, assez excitant à l’époque. La première fois que j’avais une vraie bite d’homme, en érection dans les mains. Une fois, mon cousin m’avait poussé la tête vers cette chose, mais je n’en avais pas du tout envie. J’avais refusé, il avait insisté un peu, mais je n’ai pas cédé. En tant que grand gentleman (quoiqu’en dirait maintenant ma mère !) il n’avait pas recommencé.

C’était la naissance de cette envie. J’en discutais parfois avec les personnes de confiance dans mon entourage, des filles de mon âge ou presque. Pas des copines (elles étaient coincées mes copines à l’époque !), mais plutôt des cousines. (C’est TRES important les cousins dans l’épanouissement de vos enfants ! Forcez vos frères et soeurs à faire des enfants presque en même temps que vous pour garantir à votre progéniture une meilleure éducation ;-) !). Une cousine m’avait dit (elle devait avoir 16 ou 17 ans) : « Beurk, c’est dégueulasse, je ne le ferai jamais ! » Ca m’a marqué. J’ai trouvé ça étrange qu’on puisse être repoussé à ce point par un sexe masculin. Ce n’est quand même euh… pas… sale, si ?!! (Pour la petite anecdote, je l’ai recroisé récemment, et j’ai demandé si elle avait changé d’avis sur le sujet. Un peu surprise, elle a rigolé puis a dit « attends j’avais 16 ans… » Bon, ouf, elle est sauvée :-) !)
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Ersatz de photo pornographique (j’ai ri !)

Quelques années plus tard débarquait ma première relation amoureuse sérieuse. Un jeune homme que j’aimais beaucoup, mais qui avait le défaut d’être plus « sage » que moi et à qui je n’osais pas vraiment avouer mes fantasmes. Heureusement, une occasion en or s’est présentée : un bel étranger en vacances, une petite excitation de l’adultère, l’occasion de parler de tout… Bref, après un maladroit « I would like to suck your dick… Oh sorry, I don’t know how to say it gently! » de ma part, je me suis lancée. J’ai aimé. Lui aussi. C’était une réussite totale. Et restant secrète, en rentrant dans ma petite vie, je me suis empressée de faire une gâterie à mon amoureux. Heureux ! S’il savait que je m’étais entrainée pour être sûre de bien la réussir, je pense qu’il ne l’aurait pas pris pour une preuve d’amour… (et pourtant ;-) !)

Quelques mois après, deuxième coup d’essai. Un ami avec qui je flirtais un peu à l’époque (que c’était excitant, que j’aimais ça !!!) se sépare de sa copine. Sautant sur cette occasion (et un environnement favorable qui fait que j’aurais été sotte de ne pas le sauter !), voici mon deuxième entrainement. Suite à quoi, en toute franchise, j’ai reçu quelques conseils : « tu es comme mon ex, tu te concentres uniquement sur la bite elle même. Alors que les caresses sur les couilles, les cuisses, ou tout ce qu’il y a autour est également nécessaire ! »… Bien. C’est noté. Rentrons le tester à la maison** !
Du plus bel effet ! Encore une fois, je garde le silence sur ma méthode d’amélioration : la variété de l’expérience. Les années suivantes, j’ai encore eu l’occasion de tester ces méthodes sur différentes personnes. J’aimais étudier les différentes réactions des hommes que je croisais. Je crois que c’est l’une des choses qui m’a donné envie de faire perdurer ma recherche de cette variété. A l’époque, c’était à chaque fois des amis plutôt proches. Je savais qu’ils seraient francs et que je pourrais chaque jour améliorer ma technique un peu plus… Aujourd’hui la démarche est un peu différente (mais là n’est pas le débat d’aujourd’hui !).

Puis j’ai rencontré mon partenaire actuel. Qui, lui, ayant un peu plus d’exprience que mes étudiants tout frais, m’a permis d’encore gravir un échelon : le cul ! J’avais bien tenté quelque fois de m’y aventurer chez mes précédents partenaires, mais tous pensaient encore qu’ouvrir cette chose massacrait d’un seul coup toute leur virilité. Et quel bonheur de donner ainsi un si grand plaisir à un homme !
Après cette découverte, j’ai eu l’occasion de tester une fois sur un jeune partenaire qui a été très réceptif et un peu halluciné de mon entrain (et cette fois en toute transparance avec mon partenaire actuel, quel bonheur, mais quel bonheur !!!!).

C’est incroyable. Je ne comprends vraiment pas les « couples fidèles » qui doivent avoir beaucoup de difficultés à faire évoluer leur sexualité dans un espace confiné. La fellation est une pratique que j’adore. Ce fut la première pratique « sale » que j’ai mise en oeuvre. J’ai amélioré ma technique très jeune, j’ai commencé à comprendre le processus bénéfique qui me plaisait derrière. Et c’est maintenant sur le sujet de la sexualité en général que j’essaie désormais de m’améliorer, grâce à l’indéfectible aide de l’homme que j’aime aujourd’hui et qui m’apporte tant…

J’espère vous avoir donné l’envie de goûter au fruit défendu grâce à cet article ;-)
A la prochaine !

PS : En cherchant à illustrer cet article, j’ai trouvé, à mon grand étonnement, de nombreuses photos de Rachida Dati… Puis j’ai compris :-D !
PS suivant : une petite Bande Pas Dessinée (site que je vous conseille vivement si vous ne connaissez pas) un peu limite pour la route :

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* Cette expression est si belle ! Pourquoi est-elle désormais dénaturée par le numérique ?!!
** Je fais un petit résumé qui, à la relecture, me fait un peu plus passer pour une salope que ce que je suis. Mais j’imagine que nous ne m’en tiendrez pas trop rigueur !

2 Commentaires (+ vous participez ?)

  1. Rétrolien: Notre philosophie du libertinage | AmarieAlice
  2. Danyl
    Sep 27, 2014 @ 11:43:43

    Eh bien oui Amarie Alice, la lecture de cet amusant article sur la « pipe » donne envie de s’y mettre …où de s’y remettre.
    C’est la caresse d’entre les caresses et pour tout dire, dans mon cas, ce serait l’option de s’y remettre.
    L’ayant souvent reçu…(sauf de mes cousines…sniff) et parfois l’ayant faite avec un grand plaisir lié à la découverte de cette si délicate caresse, et à la lecture de cet article, je me laisserais bien aller à quelques aventures supplémentaires.
    Bravo d’avoir évoquer ce sujet…euh…si délicieux.

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